Jacques Monseu déclame Robert Cock

Voici ce texte

Oyez, Oyez,

Galants Messires

Et Gentes Dames,

 

Oyez, Oyez,

Fines Damoiselles

Et Frais Damoiseaux,

 

Oyez, Oyez,

Robustes Tailleurs de pierre au dur ciseau,

Et charpentiers aux longs rabots,

 

Oyez, Oyez,

Habiles Maçons, tant apprentis que compagnons,

Ou Maîtres parfaits,

 

Oyez, Oyez,

Attentifs Hommes de robes

Et probes Magistrats,

 

Oyez, Oyez,

Peuple des rues

Et décorés des salons,

 

Il fut un temps, en l’an de grâce mille neuf cent vingt-huit, où un matin froid et pluvieux (le temps n’était plus ce qu’il était avant la guerre de Quatorze) un enfant voyait le jour. Le jour voyait aussi l’enfant car il était béni des Dieux !

 

Dothey était son nom. Prénom il fallait lui donner. A si beau nom, il fallait beau prénom. Il ne pouvait donc que se prénommer Robert !

 

Il faut dire qu’il naissait sous une fameuse étoile : « l’Etoile bleue » symbole de l’étonnante boisson des amateurs de salade….  Il était ainsi plongé, dès son plus jeune âge dans la potion magique « Acetum » que certains appelaient, déjà alors, « Vinaigre ». Il ne devait plus en sortir !

 

Pourtant, cela ne l’empêcha nullement d’apporter à ses amis et proches, gentillesse, chaleur, humour et bonne humeur. Ni d’avoir une belle famille, le vœu de roi : un garçon et une fille.

 

Ce fut donc par ce jour maussade que commença la fabuleuse ascension de  Robert-le-Parfait.

 

Du bac à sable de la place Morichar à l’athénée Emile Max puis à l’Institut Meurice, il étonna maîtres et professeurs par son caractère studieux.

Ses compétences et son amour de la « potion magique » allaient l’amener à consacrer sa vie et son enthousiasme à l’amélioration et à la diversification du breuvage précieux. Il communiqua d’ailleurs son enthousiasme à son fils Michel qui prit sa succession avec brio.

D’ailleurs, n'est-ce pas lui qui énonça le dicton fameux ?

« Si tu deviens vinaigrier, réjouis-toi, mais comprends l’importance de ta mission.

Sois pour ton client un conseiller fidèle. Fais que pendant dix ans il te découvre, que pendant vingt ans il t’apprécie, et qu’ensuite il te respecte. Pendant dix ans sois son conseiller, pendant vingt ans son fournisseur,  jusqu’à la mort son ami.

Pense à lui donner de bons produits plutôt que de la camelote ; qu’il reçoive une fourniture de qualité plutôt que de la piètre vinasse ; rends-le heureux plutôt que furieux. »

Et pourtant, tout ne fut pas rose pour Robert. Sa gentillesse, son amour de la perfection allaient être mis à dure épreuve. Confronté à la maladie de son épouse chérie, il allait avec un dévouement  extraordinaire lutter avec elle et lui apporter une joie de vivre malgré cette adversité. Tous ses amis en sont encore émus.

 

Cependant, Robert s’intéressait à beaucoup de choses et ,chaque fois, avec une minutie consternante ! Il essayait de percer les mystères de la nature au travers de la minéralogie et de la cristallographie. C’est lui qui m’a passé le virus de la collection de cristaux. Il en parlait avec une passion pleine de noblesse…. Noblesse…Et ce qu’il racontait à ce sujet était un conte : « le Conte de Montre Cristaux »…

 

Et que dire de son intérêt pour la poste, surtout en ses débuts où c’était par plis que s’échangeait le courrier. Petits trésors de papier dont chacun possède une histoire que Robert raconte avec maints détails et où l’histoire avec un grand « H » est présente à chaque fois.

 

Mais les sites et voyages l’intéressaient aussi :

D’Etterbeek à Wavre….Mais aussi l’Ecosse, la France, l’Iran, l’Ouzbekistan, la Chine, la Russie et bien d’autres pays l’ont vu arriver plein de curiosité et posant mille et une questions. Et il a trouvé en charmante Marie-Anne une compagne passionnée aussi de vivre ces découvertes.

 

Ce fut, toutefois, seul qu’il voulut assouvir sa soif de découverte en réalisant, pour la première fois, par un Belge, la liaison Chemnitz (ex Karl Marxstadt) avec Bruxelles en train. Il est vrai que la police de la frontière tchèque l’avait fortement encouragé, mais non subsidié…. 

 

Mais son plus beau parcours, il l’a fait intérieurement dans l’exploration philosophique de son ego, passant en trente-trois étapes de la terre au feu symbolique. Ce voyage il l’a commencé avec ses compagnons de route, dont plusieurs ont disparu : Juan le médecin, Pierre le pharmacien, Louis l’ingénieur, Guy le musicien et Robert l’informaticien. Ensemble ils allaient avancer sur le chemin de la vérité, sachant très bien qu’ils ne la trouveraient pas mais qu’ils en ressortiraient meilleurs qu’avant.

Armé de Sagesse, de Force et de Beauté il a , ainsi, accompli le plus beau voyage du monde. Celui qui ne se communique pas mais que l’on vit en soi.

 

Une amitié ce n’est pas un don, c’est une révélation. Une révélation de tous les instants. C’est le fait de pouvoir se dire tout, c’est le fait de se sentir en communion d’esprit constamment. De pouvoir plaisanter sans jamais blesser, même si le ton paraît parfois outrancier. C’est une chance, c’est une grande joie de le savoir, de te le dire, toi notre ami de tous les moments.

 

Merci Robert et bon anniversaire !

 

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